
Peintures à l'aquarelle
Les paysages
de
José Maria
Depuis toujours , j’ai essayé de voir les paysages qui nous entourent à travers des prismes déformants ou réajustant leur image…. Les paysages sont changeant au rythme des saisons des années et de nos vies . Un instant, une idée, un objet incongru, une personne, peuvent transfigurer le milieu qui nous entoure . Avec plaisir je les manipules ; je les introduit insidieusement, ou je les clashent avec violence. Le ridicule , ou la révélation peuvent se placer dans un personnage, au sein d’une mare qui luit étrangement, au rythme d’une marée qui monte et finalement descend , un piquet oublié, un cerf-volant perdu.. Que sais je encore.. Cela me vient au gré de l’improbable du moment ou de la logique implacable qui nous contraint !!
Ma femme disait de moi …
Extrait de l’aquarelliste ou les Arches de la Mémoire de Claire de Brouwer.
« Vague après vague, une image inédite vient se coucher par lambeaux sur la grande plage blanche du papier d'arche. D'une touche à l'autre elle existe un peu avant de devenir différente. Et son esprit mouvant, prend plaisir à naître, et à disparaître pour aussitôt changer de mystère.
Comme la mer, ne serait pas tout à fait la mer avant d'avoir reçu au passage, sa petite frange fine d'écume blanche et or, ou l'ourlet de mousse délicatement parfumée, qu'elle pousse vers la grève jusqu'à se laisser, dans un dernier étirement, avaler doucement par les sables de la plage ?
Et peu à peu, de touche en touche, une pensée formelle émerge des profondeurs dissolues de ce carrefour de l'être où le talent s'ébauche. Depuis combien de temps l’image dormait-elle enfouie aux replis de son âme ?
Ou alors, la longue démarche patiente et assidue serait-elle à l'origine de cette réalité nouvelle encore ignorée de tous y compris de lui-même et qu'il pourra juste surprendre à l'orée de sa présence ? Parfois, il se demande si ce n’est pas l’intensité de son désir qui engendre les formes ou si des souvenirs qui ont longtemps couvé ne rallument soudain les cendres ?
Vague après vague, une image inédite vient se coucher par lambeaux sur la grande plage blanche du papier d'arche. D'une touche à l'autre elle existe un peu avant de devenir différente. Et son esprit mouvant, prend plaisir à naître, et à disparaître pour aussitôt changer de mystère. Comme la mer, ne serait pas tout à fait la mer avant d'avoir reçu au passage, sa petite frange fine d'écume blanche et or, ou l'ourlet de mousse délicatement parfumée, qu'elle pousse vers la grève jusqu'à se laisser, dans un dernier étirement, avaler doucement par les sables de la plage.”











































